Nos décisions sont-elles réellement rationnelles ?
Les travaux de psychologie cognitive ont montré que nos décisions sont souvent illogiques, voire irrationnelles, alors que nous sommes persuadés qu’elles sont fondamentalement logiques et rationnelles. Car en chacun de nous, coexistent des forces qui s’opposent, intégrant des dimensions qui relèvent du monde de l’intangible et s’articulant autour des valeurs et de la culture.
Daniel Kahneman, spécialiste de la psychologie cognitive considère que beaucoup de décisions individuelles sont prises sur la base d’erreurs de perception ou de façon intuitive, voire routinière. Ces décisions ne se fondent pas sur notre seule raison mais également sur notre intuition, nos émotions ou nos habitudes.
Plus les neuroscientifiques étudient le conscient, plus ils se rendent compte de l’absolue prééminence du non conscient dans chacun des actes clés de notre vie : décisions, relations interpersonnelles, perceptions, souvenirs, émotions, etc. Que nous le voulions ou non, nous sommes des êtres sous l’emprise de notre inconscient qui fait, d’une manière ou d’une autre, ce qu’il veut dans notre tête.
Des recherches récentes en psychologie et en neuropsychologie montrent que des facteurs tels que les émotions, notre éducation, nos préjugés et notre faculté de discriminer occupent une place déterminante dans le processus décisionnel et altèrent la qualité des décisions prises.
Afin de limiter l’impact de ces facteurs, il est conseillé de prendre ses décisions non plus sur la base d’expériences passées ou de nos émotions, laissant les affres de notre inconscient décider à notre place, mais de se projeter vers le futur. De prendre nos décisions sur la base de nos Valeurs, de nos intuitions et de nos inspirations. En décidant ainsi, nous nous interrogeons sur les conséquences de nos choix et l’impact de nos décisions sur le futur.
Les leaders éclairés sont conscients des erreurs de jugements systématiques liées aux différents biais cognitifs qui nous égarent de manière irrationnelle et non maîtrisable. Cependant, s’ils restent individuellement à la merci de leurs biais, ils savent qu’ils peuvent voir et corriger ceux d’autrui et inversement. Pour prendre de meilleures décisions, il leur faut donc exploiter la force du collectif et bâtir des processus de décision adaptés.
Alors, qu’attendons-nous encore pour changer nos modèles et modifier nos méthodes de prise de décision !
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